samedi 24 janvier 2009

Soirées théâtrales


L'esprit frondeur de Figaro...
Jeudi 22, j'ai assisté au "Mariage de Figaro", mis en scène par Normand Chouinard, au Théâtre du Nouveau-Monde, place des Arts (un quartier où se situent de nombreuses salles de spectacle). Ayant mis en scène "Le Barbier de Séville", j'étais curieux de voir la suite représentée sur scène. La troupe a réussi son pari, le texte était bien défendu et la pièce enjouée, bien rythmée. Même si le metteur en scène insiste dans sa présentation sur l'aspect politique de la pièce (Figaro symbolise à lui tout seul l'affirmation fière d'un Tiers-Etat qui relève la tête face aux privilèges de la noblesse), c'est bien la comédie et les multiples ressorts de l'intrigue qui prennent le dessus. Bien sûr, il y a quelques "tics" de mise en scène, et on aurait aimé un peu plus "d'épaisseur" chez le comédien qui jouait Figaro, mais on se laisse conquérir par l'enthousiasme général de la troupe et LA bonne idée : inclure dans la pièce des extraits de l'opéra que Mozart adapta d'après le texte de Beaumarchais (les "Noces de Figaro"). Et non, les comédiens n'avaient pas l'accent québecois...

...et le "pur chaos du désir" ausculté par Gilbert Turp
Ambiance radicalement différente au Théâtre d'aujourd'hui, situé sur la rue St Denis. Le lieu est davantage dédié aux créations contemporaines, comme par exemple les "muses orphelines" que certains connaissent bien à Grenoble ! Vendredi 23, j'ai assisté à la représentation de "Pur chaos du désir" de Gilbert Turp, dans une petite salle intimiste du Théâtre (60 places). Le sujet : le choc produit sur un couple par la tragédie de "Polytechnque". Il s'agit d'un fait marquant pour les Montréalais : un jeune homme ayant voulu se venger de son ex-petite amie a massacré 14 jeunes femmes à l'université. Selon le metteur en scène, "la tuerie de Polytechnique a exacerbé des positions masculinistes et des positions féministes" et a "pour ainsi dire ouvert la porte à tous ceux qui avaient un compte à régler avec les femmes". Les deux comédiens étaient convaincants, n'hésitant pas à se mettre en danger. Le texte était surtout bien construit, nous éloignant de la tragédie pour mieux y revenir dans une dernière scène glaçante. Le tout sans ennui ni obscurité de langage ! La preuve qu'un théâtre contemporain captivant est possible... (là, par contre, les comédiens avaient l'accent québecois!).

1 commentaire:

  1. Ah enfin des niouz! je commencais à penser que tu nous avais oublié!tu manques à la vie grenobloise, bisous mon petit fabinou. fanny

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