mardi 24 février 2009

dimanche 22 février 2009

"Ma femme, c'est moi"


Vu samedi soir au théâtre du Rideau Vert, à 5 min de chez moi, une pièce jouée par un seul comédien en scène, Serge Postigo. Le sujet est original : l'histoire vraie d'un homme, un travesti, appelé Charlotte von Mahlsdorf. Charlotte a traversé les régimes nazi et soviétique à Berlin Est, ce qui en soi est un exploit ! Personnage fascinant, Charlotte a été "Tour à tour conservatrice d'un musée d'antiquités, propriétaire d'un bar gai clandestin, pillarde des victimes du régime nazi, informatrice de la police secrète communiste et icône du milieu gai est-allemand" (1). Serge Postigo joue ce personnage racontant sa vie à l'auteur, mais aussi l'auteur qui interviewe, et tous les personnages qui apparaissent dans le récit de Charlotte. Passant de l'un à l'autre avec précision et brio, ses changements de voix et d'attitude nous suffisent pour identifier celui ou celle qui l'incarne. Pendant 1h30, le comédien se sera livré à cette gymnastique délicate et éprouvante, sans jamais nous lasser. Standing ovation.

(1) : "Pièce de musée" par Christian Saint Pierre : http://www.voir.ca/publishing/article.aspx?zone=1§ion=8&article=62838

Conférence de Robert Fisk


Vendredi dernier, j'ai assisté à une conférence animée et instructive, donnée par Robert Fisk à l'UdeM (mon université). Fisk est le correspondant de The Independent au Moyen Orient. Vivant à Beyrouth, il couvre la région depuis 30 ans. La guerre civile du Liban, les guerres en Irak, celle du Kosovo... il a rendu compte des multiples conflits qui défigurent la région, en étant sans cesse sur le terrain et en rencontrant de nombreux acteurs (il a interviewé Ben Laden par deux fois dans les années 90). Lauréat de nombreux prix de journalistes, il se veut "neutre du côté des victimes". Pour lui, l'objectivité totale du journaliste est impossible en temps de guerre : il est impossible de donner la parole à 50/50 entre les bourreaux et les victimes. C'est donc un témoin lucide et engagé qui s'est exprimé. En dehors des questions d'actualité (comme le résultat des élections israéliennes) Fisk a parlé des coulisses de son métier, et a porté un jugement sévère sur les directions de rédactions américaines (celle du New York Times en particulier!). Il a en tout cas été assez convaincant pour que j'acquière son livre, en que j'obtienne une petite dédicace...

mardi 17 février 2009

Juliette et chocolat



Ne croyez pas que mes week-ends ne soient faits que d'expos ou de représentations. Il se trouve que Montréal compte un nombre assez incroyable de cafés, salons de thé et chocolateries. Or, ceux qui me connaissent savent mes liens avec la nourriture et particulièrement les pâtisseries. En l'occurence, à "Juliette et chocolat", situé rue st denis, on peut boire d'excellents chocolats au lait ou mi-amer... et aussi manger des brownies dont je n'ai jamais connu l'équivalent en 20 ans d'existence. L'autre soir, je suis allé plus loin encore dans le vice en expérimentant la crêpe "fruits frais et chocolat fondu". Je crois que les photos parlent d'elles-mêmes.

lundi 16 février 2009

Concert de Brett Dennen


Sur les conseils de Marine, spécialiste en musique pop & folk, j'ai assisté au concert donné par Brett Dennen dans la salle du cabaret "Juste pour rire", sur le boulevard St Laurent. Très bon concert de cet artiste venu de Californie, dont les mélodies assez "posées" sont gorgées de soleil et appellent au déhanchement. A découvrir...

Expo Van Dongen


Vu le week-end dernier : une expo sur Van Dongen (1877-1968), peintre affilié au "fauvisme" (un courant de peinture apparu à la suite des impressionniste, usant de couleurs très pures et souvent très vives - AnneSo, tu peux pallier à mon incompétence pédagogique dans les commentaires si tu le désires !). Une centaine d'oeuvres de cette artiste atypique au sein de ce courant par son goût et son talent du portrait, étaient présentées au Musée des Beaux Arts. Verdict : une expo dont le parcours n'était pas très bien construit, mais qui recèlait de très belles oeuvres. Les premières, de simples dessins réalistes crayonnés urgemment dans des quartiers populaires pour ne pas dire miséreux, ont presque l'air de planches de BD. Elles attestent de la conscience sociale du peintre, jamais démentie. Les suivantes, scènes de mondanités, de cirque, et portraits de femmes surtout, sont les plus colorées et les plus audacieuses. La journaliste Jocelyne Lepage raconte : "Le peintre, établi à Montmartre au début du XXe siècle, a connu une période glorieuse de portraitiste entre les deux guerres. Un peu comme Warhol, il mena une vie très mondaine, invitant le Tout-Paris dans son atelier. Il aimait faire scandale. Et certaines bourgeoises aimaient se faire croquer par lui. À leurs risques et périls, comme on peut le voir dans l'exposition. Les bourgeoises en question débordent de snobisme [je confirme]".

dimanche 8 février 2009

lundi 2 février 2009

Fête des neiges


Ce dimanche, je suis allé faire un tour à la "Fête des neiges" avec Marine, une autre grenobloise exilée. C'est une fête qui se déroule au parc Jean-Drapeau, sur l'île ste Hélène. C'est surtout pour les familles, il y a beaucoup d'animations et de jeux pour les enfants, des sculptures de neige assez réussies, et des personnages costumés qui se baladent (dont un pingouin qui prodiguait des "calins", c'est-y-pas-mignon).
Ci-contre une photo de la biosphère qu'on voit depuis l'entrée de la fête, une "folie architecturale" d'un certain Fuller, qui mesure 80 m de diamètre et fait office aujourd'hui de musée de l'Environnement.
Ci-dessous, quelques photos de la fête. J'apparais un moment au niveau de la "boulothèque", un espace où les gens dansaient pour se réchauffer (Marine aussi fait une apparition devant l'espace).




dimanche 1 février 2009

La femme française et les étoiles


Vu samedi soir, "La Femme française et les étoiles", d'après un texte d'Aragon. En scène : une femme qui reçoit, après le suicide de son amant, les lettres qu'elle lui a envoyé. Elle les relit, et nous voyons le destinataire, son amant, joué par un mime, réagir à ces lettres.
L'idée semble assez audacieuse, mais fonctionne plutôt bien, sans que cela soit transcendant. L'actrice a du métier, cela se sent, et elle sert plutôt bien la prose d'Aragon. Son personnage est celui d'une femme de l'entre-deux-guerres, qui malmène son "amant", se révèle joueuse, parfois cruelle avec lui.
Toutefois, le spectacle ne m'a pas "emporté" ou touché plus que ça. Formellement, ça se tenait, mais il manquait ce petit quelque chose qui fait que la représentation vous poursuit une fois franchi le seuil du théâtre...