dimanche 15 mars 2009

"angora, montre moi d'où vient la vie, où vont les vaisseaux maudits"

Désolé pour l'absence de mise à jour, mais je suis très accaparé par l'université en ce moment. Je devrais récupérer quelques photos de Québec dans les jours à venir. Sachez en tout cas que le printemps semble faire une percée inattendue dans notre froide contrée, et la ville prend un visage nouveau.

Néanmoins, vous savez sans doute que je suis très attentif aux nouvelles venues de France. Et je voudrais dire un mot de la disparition d'Alain Bashung, qui m'a beaucoup peinée. J'ai appris sur le tard à apprécier cet artiste et la richesse de sa musique ("mon père avait raison", pourrais-je dire en paraphrasant Guitry!). "Fantaisie militaire" et "Résidents de la République" font aujourd'hui partie de mon univers musical. Bashung a su créer un rock français de qualité, unique. Son univers était atypique, se distinguait à la première écoute. La fusion de la musique et des textes chargés de poésie, parfois jusqu'à l'énigmatique, était totale.
Bien qu'aimant la nouveauté, je me suis toujours nourri musicalement à des sources plus anciennes. Brel, Nougaro et Gainsbourg ont leur place dans mon panthéon personnel. Leur point commun, et c'en est presque gênant, c'est qu'après leur écoute tout vous paraît fade et insipide ! Je crois bien que Bashung est à leurs côtés...
Allez d'ailleurs voir sur "Libé", les témoignage intéressants de ceux qui aimaient cet artiste. Petit extrait, qui me rappelle le soir où j'ai eu la chance de le voir dans le Grand Théâtre de la MC2, sublime de maîtrise et de charisme : " Je l'ai vu dans les années 80 et j'avais été très impressionnée de le voir nous exposer ses sentiments et d'absorber les nôtres telle une douce éponge; j'avais le sentiment qu'il souffrait pour nous et nous renvoyait cette souffrance par des mots et des textes sensibles rassurants et apaisants. La vulgarité, l'agitation et l'excitation chez lui n'existaient pas; c'était la classe et la pudeur. Il restait magnifiquement immobile sur la scène, nous chantant ses textes elliptiques et poétiques...".

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